Espace Lods : le chantier accélère à Sotteville

Le lundi 11 mars 2024 est un grand jour pour les 428 élèves du groupe scolaire Franklin-Raspail. Ils intègrent enfin ces drôles de modules installés dès cet été près de la Salle Marcel Lods pour former l’école provisoire. Composée d’environ 200 blocs, entièrement équipée, confortable, sûre et accessible, cette structure représente un véritable tour de force de la part des Services techniques de la Ville, mené en collaboration étroite avec l’ensemble des acteurs éducatifs du secteur. Découverte.

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Pour les équipes éducatives, comme pour les parents et les élèves, cette rentrée des classes un peu particulière n’est pas vraiment une surprise. Au mois de février, juste avant les vacances d’hiver, ils ont tous été conviés, ainsi que les riverains, à visiter la toute dernière phase du chantier de l’école provisoire.

428 élèves intègrent l'école provisoire

« C’est rassurant »

« Intégrer de nouveaux locaux en cours d’année n’est jamais évident. En accord avec les enseignants, il nous a paru important de prévoir ce premier temps d’appropriation des nouveaux espaces, qu’il s’agisse des salles de classes, du réfectoire ou encore des deux cours de récréation »

indique Laurence Renou, adjointe en charge de l’éducation à la Ville de Sotteville-lès-Rouen.

« C’est vrai que c’est rassurant de voir que nos enfants vont évoluer dans une véritable école avec tout le confort nécessaire à leur apprentissage ».

confirme Malika, mère d’un élève de CM1 à école élémentaire François Vincent Raspail.

Espace, confort et sécurité

L’école provisoire est prévue pour accueillir les élèves de l’école élémentaire Raspail et de l’école maternelle Franklin le temps de rénover les bâtiments historiques durant 18 mois. Ensuite, ce seront les élèves du groupe scolaire Renan-Michelet qui l’occuperont durant la réhabilitation de leurs locaux, pour la même durée. Autant dire que la qualité de l’école provisoire doit être au rendez-vous. Et c’est le cas.

Les modules

« Ces deux prestataires sont des pointures dans leur domaine d’activité, et leurs réponses techniques sont de très haut niveau » précise Elodie Chazot, cheffe du projet de requalification de l’Espace Marcel Lods à la Ville de Sotteville

précise Elodie Chazot, cheffe du projet de requalification de l’Espace Marcel Lods à la Ville de Sotteville.

Une attention particulière a été accordée aux circulations, aux espaces de vie, aux agencements des classes et à leur équipement.

« Le confort, notamment thermique, été comme hiver, dans le bâtiment était un point essentiel »

indique Hervé Demorgny, adjoint en charge des bâtiments publics.

L’environnement

A l'école provisoire, élèves d’élémentaire et de maternelle évoluent dans deux espaces distincts équipés de jeux et de surfaces
libres répondant à des normes de sécurité identiques à celles en vigueur dans une école « classique ». Les deux cours d’écoles sont sécurisées grâce à des barrières rouges en métal dites « bambou » qui clôturent désormais plusieurs écoles sottevillaises.

« La sécurisation de l’école provisoire est une priorité. S’il n’y a pas de circulation routière aux abords puisque nous sommes en plein cœur du parc urbain, d’autres problématiques se sont posées. La réponse que la Ville apporte est testée et approuvée » souligne Alexis Ragache, premier adjoint.

A noter enfin que le terrain de football synthétique, qui fait partie intégrante de la cour de l’école élémentaire, sera ouvert aux publics en dehors des heures scolaires.

Rénovation de Franklin-Raspail

Quelques étapes sont encore nécessaires pour fixer définitivement les projets de réhabilitation des écoles. Concernant le premier chantier, celui du groupe scolaire Franklin-Raspail, les grandes orientations sont toutefois bien établies. Ainsi, une extension des locaux est prévue pour permettre la possibilité d’une ouverture de classe de maternelle. L’accessibilité de l’école est également inscrite au cahier des charges avec l’implantation d’un ascenseur afin d’atteindre l’étage dans lequel seront créées deux salles de classes. Par ailleurs, à l’image de la réhabilitation exemplaire de l’école Gadeau de Kerville, les travaux viseront à mieux répondre aux enjeux de transition écologique avec un meilleur confort thermique et acoustique. Enfin, le réaménagement des cours et des abords de l’école a pour objectifs de répondre aux usages de tous les enfants et de créer des îlots de fraîcheur grâce à plus de végétation, à l’instar des cours du groupe scolaire Rostand.

La requalification du parc urbain

Sotteville Magazine :

L’Espace Marcel Lods se transforme,
d’abord avec les écoles, mais qu’en est-il des autres projets ?

Alexis Ragache, premier adjoint :

Le chantier qui s’opère actuellement à l’Espace Marcel Lods, et qui se poursuivra sur plusieurs années, est d’une ampleur inédite à Sotteville depuis la Reconstruction en 1946. Différents projets se construisent en parallèle. Sans entrer dans les détails, on peut dire que tout cela est un vrai travail d’orfèvre. Alors qu’un premier groupe scolaire s’apprête à être rénové, le second fait d’objet d’études d’avant travaux. Le parc urbain de 6 hectares est également au cœur des réflexions, comme les parcelles autour, notamment les parkings. Tout cela représente environ 14 hectares à rénover. Il faut ajouter à cela la requalification de l’immeuble Flandres opérée par le bailleur ICF d’un montant de près de 20 millions d’euros. Un projet qui s’inscrit dans notre volonté de préservation de l’histoire et du patrimoine sottevillais. »

Entre 2018 et 2019, les Sottevillais ont participé à une consultation inédite visant à élaborer un cahier des charges citoyen pour le réaménagement de l’Espace Marcel Lods. En début d’année 2019, un rapport de 48 pages a ainsi été rendu public regroupant les grandes lignes de la requalification. Différentes études techniques et appels d’offres ont été lancés et puis le Covid-19 a soudainement tout arrêté. Maintenant que l’ensemble des acteurs, tels que les professionnels du BTP ou de la maîtrise d’ouvrage, ont retrouvé un rythme de travail normal, le projet entre dans une phase très opérationnelle. Cette période « hors du temps » n’a pas servi à rien puisque le cahier des charges citoyen s’est enrichi de réponses à de nouvelles problématiques telles que la sécurité, le besoin accru de nature en ville, la mise en valeur du patrimoine de la Reconstruction, ou encore la rénovation des écoles